Une ronde habituelle et nocturne des municipaux dans les rues d’Aubière va déclencher une série d’exactions suivies d’autant de répressions plus ou moins efficaces. La tension monte…
On rencontre dans certains actes la référence à un acte de notoriété qui vient suppléer à un acte antérieur (par exemple, naissance) détruit, absent ou introuvable pour diverses raisons : période troublée de guerre, révolution, évènements comme incendie des archives, etc…
En 1783, plusieurs personnes, de passage dans l’église d’Aubière, constatent la présence inhabituelle et suspecte de plusieurs hauts personnages de la paroisse autour du banc-coffre des consuls renfermant les archives rassemblées par les paroissiens et leurs édiles depuis des temps immémoriaux.
Ce fait troublant alimente aussitôt les conversations, mais aucun évènement officiel ne vient mentionner et mettre sur la place publique ce scandale. Bientôt, on finit par oublier l’incident.
En 1616, la seigneurie d’Aubière est affermée à trois « fermiers généraulz », et ce depuis plusieurs années. Or, ces fermiers n’ont pas payé leur ferme au baron Gilbert de Jarrie d’Aubière, depuis 1613…
Les soldats de la Grande Armée en revenant des guerres napoléoniennes ont engendré un peu partout des troubles.
Ils se multiplient, et les gendarmes de Clermont interviennent trop souvent à Aubière, au grand dam de son maire et de la plupart de ses habitants…
1811. On a oublié les agitations politiques d’il y a vingt ans. Le soufflet est retombé. Les nouveaux agitateurs aubiérois sont des soldats rendus à leurs familles ou plus surement des déserteurs en mal d’adrénaline, mais pas que…
Les uns ont repris le travail en famille dans les vignes et les champs ; les autres se terrent par peur des gendarmes qui rodent en journée. Mais la nuit, quand la ville est assoupie de fatigue, certains s’agitent. Les victimes : les bourgeois nantis, les autorités ou ceux qui affichent innocemment leur joie de vivre.
29 septembre 1819, pour Pierre Mailhot, comme pour tous les vignerons d’Aubière, les vendanges approchent à grands pas. On s’affaire à l’intérieur et autour des caves. Les fûts sont vidés, lavés et rincés ; on les roule dans les quartiers de caves.
Une opération maintes fois répétée au fil des ans ; cela en devient banal.
Dans ces quartiers de caves pentus, la vie est dense. C’est l’automne mais les journées sont encore chaudes, les femmes étalent leurs linges sur le dessus des caves ; les enfants, trop jeunes pour aider leurs parents, courent dans tous les sens en criant. Soudain, un cri que personne n’entend, un tonneau roule et c’est le drame…
Peut-on imaginer Gilberte de La Rochebriant de Chovance, cette Dame d’Aubière si appréciée de ses sujets aubiérois, qu’elle puisse tirer profit d’une de leurs rares distractions ?
C’est pourtant ce que nous apprend un acte notarié de 1677, intitulé : « Département du jeu de quilles de Blaize et Jacques Recollene, père et fils, au proffict de Madame d’Aubière »…
Le garde-champêtre est un personnage qui a marqué jusqu’à peu la vie des communes rurales. Dans le bourg, il officiait aux carrefours et sur les places : un roulement de tambour et son « Avis à la population » faisaient sortir les ménagères aux fenêtres et accourir les enfants. Dans la campagne, sa silhouette faisait fuir les braconniers, les grappilleurs de récoltes et autres contrevenants aux règlements de police rurale. On le craint ou on en rit. Il ne laisse personne indifférent. Une revue des gardes-champêtres aubiérois.
18-02-1509 Sentence du baillage de Montferrand (1509) (Archives communales d’Aubière) Transcription du document du 18ème siècle qui résume la sentence représentée ci-dessus : « Sentence du baillage de Montferrand rendue par Jehan Pradal licencié en chacun droit, conseiller et avocat du Roi aud. baillage, en l’absence du lieutenant général et particulier dud. siège en datte du 18… Lire la suite : Sentence du baillage de Montferrand (1509)